Quand tout le monde nous rejetait : elle était là !

Ruth Coker était là pour la communauté homosexuelle au moment le plus critique, et elle était seule.

cemetery

“Un jour“, dit-elle, “j’aimerais avoir un monument qui dit : Voilà ce qu’il s’est passé. En 1984, ça a commencé. Et ils ne faisaient que s’accumuler. Ils savaient qu’on se rappellerait d’eux, qu’on les aimerait, qu’on prendrait soin d’eux et que quelqu’un dirait un gentil mot, pour eux, quand ils mourraient.”

C’est dans les années 1980, quand le virus du sida a commencé à ravager la communauté homosexuelle aux États-Unis que Ruth s’est donnée comme mission de ne jamais lâcher les malades, jusqu’à leur mort.

Elle avait beaucoup d’amis gays et elle se battait pour la cause LGBT en cette période difficile. Cette période où tout le monde n’a plus voulu parler des problèmes qui affectaient la communauté, et notamment du plus gros : le VIH.

ruthRuth a donné son temps avec abnégation, compassion et surtout avec un amour inconditionnel pour ces personnes qui en avaient tellement besoin.

Mais Ruth ne s’est pas arrêtée là. Plus jeune, elle a héritée d’un cimetière privé, de par sa mère:

“Je me suis toujours demandé ce que j’allais faire d’un cimetière. Qui aurait pu imaginer qu’il arriverait un temps où les gens ne voudraient même plus enterrer leurs enfants…?”

C’est dans ce cimetière de Hot Springs, petite ville de l’Arkansas, que Ruth a enterré les cendres du premier homme gay qu’elle a vu mourir, après un second appel à sa mère qui lui confirmait qu’elle ne voulait plus rien n’avoir affaire avec lui, même mort. ruth2

“Personne ne voulait de lui, et je me suis dit que moi, j’allais l’emmener dans mon beau petit cimetière dans lequel mon père et mes grands-parents étaient enterrés, et qu’ils veilleraient sur lui.”

Petit à petit, elle devint la personne à aller voir lorsque les gays qui mourraient du sida n’avaient plus personne. Ruth entera plus de 40 personnes de tout l’État, dans son cimetière. Presque tous étaient des hommes gays dont les familles ne voulaient pas les cendres et ne souhaitaient pas s’occuper des funérailles.

“Ma fille venait avec moi. Elle avait une petite pelle et j’avais une pelleteuse. Je creusais le trou et elle m’aidait. On les enterrait et on improvisait une cérémonie faite maison. Impossible d’avoir un prêtre ou un pasteur. Personne ne voulait dire quoi que ce soit sur les tombes de ces hommes.”

Cette femme d’une bonté incomparable est enfin reconnue. Après toutes ces années, son message a résonné et une collecte de fond est en cours aux États-Unis pour qu’elle puisse avoir le monument dont elle a toujours rêvé, mais aussi pour qu’elle puisse vivre une retraite sereine. En effet, Ruth a des problèmes de santé, mais elle n’a plus d’assurance maladie. Elle ne peut donc plus payer ses frais médicaux.
Le but est donc d’obtenir 50 000 $, et les internautes ont déjà reversé plus de 41 000 $ !

Voici le dernier mail qu’elle a envoyé à l’organisateur de cette collecte :

Cela a toujours été mon espoir que ce monument soit un jour placé là, avec les noms de ces hommes courageux dont les familles ne voulaient rien entendre, même pour leurs enterrements. J’ai aussi enterré certains hommes dont les familles n’avaient pas assez d’argent pour le faire. C’est un endroit paisible et mes mecs savent que si rien n’arrivaient, ils seront toujours aimé par moi. Cela les a rendu plus serein quand ils ont su qu’ils allaient pouvoir reposer en paix dans cet endroit.

Une histoire qui mérite d’être partagée…!

Article précédent

5 faux pas à éviter lors des premières semaines d'une relation

Next Article

Et le meilleur déguisement pour Halloween est... le masque tête de gland !

Vous aimerez aussi