L’ONU et tous les personnel médical du pays appellent le gouvernement des Philippines à considérer la lutte contre l’expansion du VIH comme une “urgence nationale”.
Les nouveaux cas de personne infectée par le VIH n’ont jamais été si nombreux dans cet archipel d’Asie du Sud Est. En effet, les infections ont fait un bon de 140% en seulement six ans, passant d’environ 4300 cas en 2010 à plus de 10500 en 2016.
L’ONU a révélé dans un récent rapport que les Philippines était le pays où l’épidémie se développait le plus rapidement dans la région Asie Pacifique.
Eamonn Murphy, le directeur du programme ONUSIDA pour la partie Asie Pacifique a déclaré que le gouvernement des Philippines n’avait plus qu’une “toute petite fenêtre de tir pour agir maintenant et arrêter l’épidémie majeure du VIH“.
Selon lui, si le programme de lutte contre le VIH est repensé pour se concentrer principalement sur les personnes les plus vulnérables, alors le pays pourra revenir à une situation stable et stopper l’épidémie d’ici 2030.
Alors que le pays avait contrôlé l’expansion du VIH parmi les travailleuses du sexe, un changement est survenu dans le développement de l’épidémie en 2007.
En effet, les hommes sont devenus de plus en plus nombreux à être porteurs du virus, et notamment les homosexuels.
L’année dernière, 83% des nouveaux cas étaient des hommes qui avaient contracté le VIH en ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes et des femmes transgenres qui avaient eu des rapports avec des hommes.
La majorité des nouvelles infections s’est faite dans la tranche d’âge 15 – 24 ans.
Le gouvernement essaie depuis quelques mois de repenser son programme de lutte contre le VIH en se focalisant sur les villes les plus touchées.
Le ministère de la santé sera prochainement aidé par l’association LoveYourself pour faire un test PrEP sur deux ans afin de voir si une stratégie visant plus spécifiquement la communauté LGBT peut-être mise en place dans tout le pays.
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