Le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies a voté pour condamner l’imposition de la peine de mort pour les homosexuels. Mais les Etats-Unis et quelques autres pays ont voté contre.
Plus les mois passent, et plus les Etats-Unis, pays jusqu’alors libéral autant au niveau économique que sociétal, semblent s’éloigner des valeurs communes de ses alliés occidentaux.
En effet, vendredi dernier, les Nations Unies ont approuvé une motion visant à s’opposer à la peine de mort de façon “arbitraire ou discriminatoire”, incluant l’homosexualité.
Le conseil a appelé à ce que la peine de mort soit interdite “en tant que sanction pour des formes spécifiques de conduite, telles que l’apostasie, le blasphème, l’adultère et les relations sexuelles consenties entre personnes du même sexe”.
C’est la première fois que le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU condamne ouvertement la peine de mort pour les homosexuels.
Des 47 pays qui composent le Conseil, 27 ont voté pour et 13 ont voté contre. 7 pays se sont abstenus (Cuba, la Corée du Sud, les Philippines, l’Indonésie, la Tunisie, le Nigéria et le Kenya).
Les pays ayant voté contre, notamment les Etats-Unis, le Japon, l’Egypte, le Bangladesh, la Chine, l’Inde, l’Irak ou encore l’Arabie Saoudite, n’ont pas expliqué leur choix.
Les Etats-Unis n’ont jamais soutenue aucune mesure des Nations Unies condamnant la peine de mort. Il s’agirait donc plus d’un geste contre la condamnation de la peine de mort que contre l’homosexualité.
Ty Cobb, directeur de Human Rights Campaign Global, un important groupe de défense américain des droits des personnes LGBT, a toutefois déclaré : “Alors que le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies a fait un pas en avant d’une importance cruciale, l’administration Trump/Pence a manqué de montrer son leadership sur la scène internationale en ne soutenant pas cette mesure critique. Le mépris flagrant de cette administration pour les droits de l’Homme et les vies LGBTQ dans le monde entier est tout bonnement scandaleux.”
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