Affaire Zak Ostmane : deux hommes derrières les barreaux, mais le caractère homophobe n’est pas retenu

Nous étions les premiers à vous parler de la terrible histoire de Zak Ostmane, ce militant LGBT algérien qui s’est fait séquestrer, violer et ruer de coups à Marseille la semaine dernière pendant 48 heures.

Rappel des faits : Zak Ostamne, un militant LGBT algérien qui a trouvé refuge en France, était à Marseille vendredi 3 mars dernier. C’est lorsqu’il est sorti boire une bière dans un bar gay de la ville que le militant de 35 ans s’est fait drogué. Selon lui, on lui aurait mis la drogue dans son verre à son insu, car il s’est très vite endormi après avoir terminé sa première bière.

Lorsqu’il se réveille, le cauchemar commence : il est dans une chambre d’hôtel et deux hommes, apparemment des militaires de la légion étrangère, sont en train de le violer.

S’en suit 48 heures d’enfer : privé de nourriture, battu, violé à multiples reprises et insulté, Zak s’en est sorti lorsque ses deux bourreaux étaient dans une autre pièce et qu’il a aperçu par miracle une voiture de la police municipale juste en bas de la fenêtre de la chambre.

“J’avais 20 secondes pour sauver ma vie. Je me suis dit ‘soit j’ouvre la fenêtre et je crie et les policiers vont venir me sauver’ soit je vais mourir ici.”, a-t-il déclaré à la presse quelques jours plus tard.

Les deux hommes seraient apparemment britannique et américain. L’un d’entre eux lui aurait d’ailleurs dit : “Vous les Français vous détestez Trump, mais il va être un grand président. Il veut lutter contre le terrorisme, mais vous ne nous aidez pas, vous n’aidez que les noirs et les arabes. C’est dommage qu’Hitler n’ait pas eu le temps d’en finir avec les juif”.

Samedi 11 mars, une semaine après les faits, les deux hommes ont été écroués pour séquestration, viol et violences aggravées. Cependant, ni le caractère homophobe, ni le caractère raciste de ce crime n’ont été retenus. Une aberration selon les associations qui soutiennent Zak Ostmane dans ses démarches juridiques, et notamment SOS Homophobie.

Véronique Godet, déléguée de l’association, estime que le caractère homophobe “ne fait aucun doute“.
Elle a aussi noté qu’il était d’autant plus difficile d’être gay et maghrébins dans les grandes villes françaises où les actes homophobes se font de plus en plus nombreux.

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