Erlé
Le pays a finalement renoncé à introduire le mariage gay dans sa constitution…
Et ce car une grande majorité de la population cubaine s’y opposait, et a fait reculer le gouvernement.
Une occasion rêvée pour les LGBT+
Depuis août, et jusqu’à novembre 2018, les cubains et cubaines étaient amenés à s’exprimer sur les nouveaux points à inclure dans la nouvelle constitution du pays. Cette nouvelle constitution viendra remplacer l’actuelle, à partir de février 2019.
Parmi les points à revoir, la durée du mandat présidentiel figure dans le nouveau projet de constitution, comme de nombreux autres points. Toutefois, le plus récurrent est celui de l’ouverture au mariage homosexuel, ce qui représente une belle avancée pour le pays.
À titre historique, en 1959, un nombre incalculable d’homosexuels a fait l’objet d’abus, de persécutions, pour faire suite à la victoire de la révolution. Fidel Castro avait, pour le coup, présenté ses plus plates excuses.
Le chef de l’État favorable au mariage entre personnes de même sexe
Miguel Diaz-Canel, l’actuel président du pays aux cigares, bien qu’hétérosexuel, était on ne peut plus favorable à l’ajout d’un article dans la constitution, autorisant le mariage homosexuel. Cependant, il fut contraint d’abandonner sa conviction, la majorité civile étant plus forte.
Article le plus discuté et le plus rejeté par la population
Oui, ce projet était celui qui revenait le plus souvent dans les débats entre habitants cubains, pour la nouvelle constitution. En effet, il est revenu dans plus de 66% des réunions de quartier. Malheureusement pour la communauté homosexuelle de Cuba, et pour le monde homosexuel en général (car nous sommes tous uni(e)s !), c’est l’article qui a connu un taux de rejet, lors des votes, le plus important. Cette proposition occupait le numéro 68 dans le nouveau projet de constitution, et selon l’Assemblée Nationale de Cuba (Asamblea Nacional), 158 376 personnes ont refusé l’adoption de l’article 68, pour un nombre total de 192 408 personnes.
